Un événement peu
ordinaire va nous permettre d’échafauder une nouvelle
hypothèse, certes moins familiale, mais très
plausible. Nos cousins Yves et Marie-Paule Raffy
(fille de Louis Reure et de Marguerite Pariset) sont allés, il
y a quelque temps, en Égypte et plus particulièrement
sur l’île de Philae, où un temple sauvé des eaux
du lac Nasser à été reconstruit. Lors de leur visite, le guide explique
que ce temple était autrefois aux trois quarts enfoui sous les
sables. Levant alors les yeux vers le niveau présumé du
sol auparavant, quelle ne fut pas leur surprise de voir, gravé
en lettres de 40 cm de haut, le " hiéroglyphe "
ci-dessous ! Les photos sont tirées de leur album.
" E. Pariset " !
Cela méritait une recherche plus
approfondie ! Nous connaissons en effet le frère
d’Aimé-André Pariset qui était
médecin de la marine et s’appelait Jean Ernest. Une rumeur
familiale le donnait aussi volontiers comme étant
l’accompagnateur de Champollion. Les dates ne conviennent
malheureusement pas : notre parent est en effet mort en mer en mars
1825, avant le voyage de Champollion en Égypte. En revanche, nous croyons trouver la
réponse dans le dictionnaire d’où est tirée
cette rubrique : Nouveau
dictionnaire national ou dictionnaire universel de la langue
française, par
Bescherelle aîné, Garnier frères, libraires
éditeurs, Paris, 1887. " Pariset, Étienne,
" Médecin, né
à Grand (Vosges), 1770-1847, de pauvres paysans, docteur en
médecine, 1805, alla étudier la fièvre jaune
à Cadix, à Barcelone, 1821, et la peste en
Égypte, 1828. Il s’occupa encore des maladies mentales. On lui
doit : Éloge des membres
de l’Académie de médecine, Histoire médicale de
la fièvre jaune observée en
Espagne. " Le " E.
Pariset " pourrait être très vraisemblablement
cet Étienne. Je vous rappelle le texte de Jean
Lacouture : " En septembre 1829, Champollion rencontre
plusieurs fois avec son ami le docteur Pariset le pacha et son fils
Ibrahim, " et la citation du pacha Mohamed Ali : "
l’un a ressuscité mon fils, l’autre a ressuscité
l’antique gloire de mon pays, " après qu’il eût
soigné et guéri son fils. Les dates correspondant, nous laissons
à chacun le soin de conclure de la cohérence de ce
rapprochement. Quant à nous, nous regretterons
que ce Pariset ne soit pas de notre parenté. Consolons-nous
cependant en pensant que le " taggeur " des temples égyptiens n’est pas dans
notre arbre généalogique ! Claude Pariset, Ermont, le 9 mars
2003. In La gazette de l'île Barbe n° 53 Eté
2003
avec la complicité
d’Yves et Marie-Paule
Raffy.