Paris, le 23 mai 2002.
Cher Ami et
peut-être cher
Cousin, Au cours de mes
dernières recherches aux archives départementales, j’ai
trouvé (série 3 E, Gayet, notaire à
Saint-Genis-Laval) un testament d’un Jaillard laboureur de Chaponost.
J’ai pensé qu’il est peut-être un tien parent. Tu en
trouveras ci-joint la photocopie. L’écriture est
particulièrement serrée mais c’est bien la photocopie
originale que je t’adresse, grandeur nature. J’en ai fait une
transcription partielle des éléments principaux au cas
où tu ne serais pas familier de l’exercice. J’y joins mes notes sur ce
que j’ai trouvé sur les Jaillard. Tes cousines
[filles
d’André Jaillard et de Chantal, née Faure-Jarrosson et
tante de Benoît Faure-Jarrosson. — NDLR.] et moi descendons de la
première, Antoinette, de Brignais. Les <> indiquent les
coordonnées de la source dans mes notes en vrac.
(…) Cordialement,
Benoît
Faure-Jarrosson. 20, rue de Seine ; 75006
PARIS ; 01 43 29 80 12. NDLR. — Ce Jaillard
laboureur de Chaponost (Henri) est probablement le grand-père
de celui (Pierre) par qui commence jusqu’à présent
notre généalogie (la famille Jaillard, in
la Gazette de
l’île Barbe, n° 47, 1). Il a en effet un petit-fils
Pierre Jaillard, qui pourrait être né vers 1634, d’un
père (Pierre) né vers 1615, marié en
février 1634, par contrat devant maître Saunier, et mort
avant 1644. Or notre ancêtre Pierre Jaillard, laboureur
à Chaponost, s’est marié en octobre 1651, par contrat
devant maître Saunier, et a eu son fils aîné en
1657. Il s’agit donc probablement du même Pierre Jaillard,
marié dès 17 ans, étant orphelin au moins de
père, et chargé d’un jeune frère. Et c’est
probablement encore lui qui vend un tiers de bois en 1653, à
19 ans selon cette hypothèse. Dans les notes de
Benoît Faure-Jarrosson sur les Jaillard de Chaponost, nous
avons donc ajouté entre crochets la numérotation qui
résulte de cette découverte pour notre
généalogie, dans la prochaine mise à jour de
laquelle la partie à gauche de la virgule sera
augmentée de 2, nombre de générations ainsi
découvertes. Au nom de Dieu, amen. À tous ceux qui ces
présentes verront, savoir faisons que par-devant Pierre Gayet,
notaire tabellion royal résidant à Saint-Genis-Laval,
soussigné, et présents les témoins
ci-après nommés personnellement, établit Henri
Jalliard, laboureur de Chaponost, lequel de son gré et
étant à présent dans son lit, malade et
débile de sa personne, toutefois sain de *** paroles, ***
mémoire et entendement, considérant qu’il n’y a rien
plus certain que la mort et *** incertain que l’heure d’icelle,
à ces causes, *** a fait et ordonne son testament noncupatif
[Dans les pays de droit romain,
testament attesté par un notaire et sept témoins,
même après la mort du testateur, par opposition au
testament écrit ou solennel, signé par le testateur
lui-même. Cf. Académie française,
le Grand Dictionnaire des arts
et des sciences, Amsterdam,
1696, tome IV, " testament ". — NDLR.] et ordonnance de dernière volonté
en la forme et manière que s’ensuit : Premièrement *** chrétien
*** du signe de la croix, †, recommande son âme à Dieu
le créateur, à la glorieuse vierge Marie et à
tous les saints et saintes de paradis, *** sainte foi catholique ;
*** La sépulture de son corps, ***
l’a élue au cimetière de l’église paroissiale
dudit lieu, au tombeau de ses prédécesseurs, où
il *** selon sa qualité ; *** qu’il soit dit le jour de sa
sépulture ou le lendemain quatre messes à l’intention
du salut de son âme et de ses prédécesseurs ; ***
de son hoirie, pour le surplus de ses autres frais funéraires,
s’en remet à la volonté de son héritier
universel ; *** Donne et lègue au luminaire
dudit lieu la somme de cinquante livres tournois qu’il veut
être payée au recteur d’icelui ; *** Item, donne et lègue ledit
testateur et par droit d’institution : *** Ledit testateur veut *** à feu
Pierre Jalliard, son fils, par *** de mariage fait avec Pernette
Besson du seizième février mil six cent trente-quatre,
reçu par feu Maître Guillaume Saunier, notaire royal ;
et *** noms, raisons et action *** défunt Jalliard son dit
fils ; *** Item, donne et lègue ledit
testateur à ladite Pernette Besson, sa belle-fille, la somme
de vingt livres tournois pour les bons et agréables services
qu’il a reçus d’elle, qu’il veut lui être payée ;
*** Item, donne et lègue ledit
testateur *** cinq sols, qu’il veut être payés *** le
faisant en ce *** particulier ; Au résidu, *** droits, noms,
actions, *** qu’il n’a ci-dessus donné ni légué.
*** Jalliard, *** à savoir Claude
Jalliard le jeune, son autre fils de ladite défunte Montagnon,
maître tonnelier à Lyon, auquel il veut ***. Audit Chaponost, la maison dudit
testateur, le vingt-huitième jour de janvier après-midi
mil six cent quarante-quatre. Présents : Claude Jalliard,
Jehan ***, Anthoine Robert, Philippe Picon, Claude ***, Anthoine D***
et Flourys Champy, laboureurs habitants dudit lieu, témoins
pour ce appelés et requis, lesquels et ledit testateur m’ont
dit ne savoir signer, *** suivant l’ordonnance. [Pierre] Gayet. Notaire
royal. – Antoinette Jaillard épouse
avant 1615 [Par déduction
: leur fille Jeanne se marie en 1630. — NDLA.] Jean Bergier, laboureur à Brignais (mort
avant 1648). À son mariage en 1657, leur petite-fille Jeanne
Bergier a pour parents présents : Jean Perret, de Brignais,
cousin, Ennemond et Jean Jaillard, frères, habitants de
Saint-Genis-Laval, ses cousins, Claudine Jaillard, épouse de
Michel Garnier, maître chirurgien à Saint-Genis-Laval,
sa cousine <d14>. – Ennemond Jaillard, de
Saint-Genis-Laval, teste deux fois en 1657 <d14>. Il
épouse Jacquemette Peronnet, qui teste en 1647
<d16>. – Jean Jaillard épouse Florye
Gayvallet, et teste en 1648. – [1.] Henry
Jalliard, laboureur de Chaponost (1637, 1644), épouse avant
1614 [Année de naissance
de leur fils Claude l’aîné. — NDLA.] Anthoinette Montagnon, morte avant 1644. Il
teste le 28 janvier 1644 devant Gayet, notaire royal [Voir transcription du testament
photocopié. — NDLA.]. Ils eurent pour enfants : 2° [1,2.] Fleurye Jalliard, célibataire (1644)
; 3° [1,3.] Jeanne Jalliard, mariée (1644)
; 4° [1,4 = 2.] Pierre Jalliard (mort avant 1644)
épouse Pernette Besson par contrat du 16 février
1634 reçu par feu Me Guillaume Saunier, notaire royal.
D’où : A. [2,1 = 3.] Pierre, vivant en 1644, B. [2,2.] Un autre fils (Monde ?) ; 5° [1,5.] Claude Jalliard le jeune, " apprenti
tonnelier à Lyon " (1637), " maître
thonellier " à Lyon (1644). Un Claude Jaillard se
marie à Lyon [de
mémoire, à Saint-Paul. — NDLA.] avec Jeanne Thiard le 25 novembre 1643, le
contrat reçu par Gonin [<g2>. — NDLA.]. – Vente d’un tiers de bois par ou
à Pierre Jaillard [Probablement le 3 ci-dessus., deux ans
après son mariage. — NDLR.], laboureur à Chaponost (1653 ; 3 E 6174,
Lomberdin <76>). – Quittance dotale entre Claude
Jaillard l’aîné [Mariant sa fille avant 1638, il ne peut pas
être le Claude Jaillard l’aîné ci-dessus
numéroté 1,1, âgé de 24 ans en 1638. —
NDLR.], laboureur de Chaponost,
et Guillaume Reburdin, son gendre (1638 ; Saunier, notaire de Lyon ;
3 E 885) ; nombreux actes relatifs à Chaponost
<f11>. – Claude Jaillard [Peut-être le même que le
précédent. — NDLR.], laboureur de Chaponost, héritier en 1630
de Françoise Jaillard, fille de feus Antoine Jaillard,
maître passementier, et Jeanne Clerc, " tous morts du mal
contagieux " [3 E, Husson,
1630 <d26>. La région avait été
ravagée par une épidémie de peste en 1628-1629.
— NDLA.]. Benoît
Faure-Jarrosson. in
La gazette de
l'île Barbe
n° 54 Automne
2003