L’onction aux malades ?
une vie nouvelle…

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6 septembre 2003.

Ci-joint l’article de juin 1981 de ma mère Magdeleine Lepercq, trois ans et demi avant son décès : « l’onction aux malades ? une vie nouvelle… »

Cet article vient de m’être communiqué par une amie qui a été touchée par son contenu.

Marc Lepercq

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Jeudi 2 avril. Nous sommes réunis soixante-dix, dans la salle de l’Enfant-Jésus.

Tous, nous désirons recevoir le sacrement des malades ; les uns émus, d’autres joyeux, tous reconnaissants au Seigneur de nous permettre de recevoir ce sacrement en toute lucidité.

Qu’est-ce que le sacrement des malades ?

Pour moi, c’est une vie nouvelle qui commence. Détachés du futile, nous pouvons approfondir davantage notre intimité avec le Seigneur, creuser ce qu’est son amour immense pour chacun d’entre nous.

Car si nous sommes sauvés, c’est uniquement par l’amour du Christ.

Pour moi, c’est une espérance et une joie : car je suis sûre de son amour, et cela malgré la tiédeur de ma vie, malgré toutes mes fautes.

Deux gestes dans ce sacrement :

– 1° l’imposition des mains ;

– 2° l’onction avec l’huile.

1° [l’imposition des mains]

N’est-ce pas extraordinaire, ce symbole de l’imposition des mains : comme au baptême, à la confirmation et au sacerdoce ?

Cela signifie l’envoi en mission.

Nous sommes tous en retraite, et malgré cela, le Seigneur nous envoie en mission, il compte sur nous.

C’est donc que nous avons encore quelque chose à faire.

Nous devons agir autour de nous : essayer de faire « passer » ce que nous avons reçu nous-mêmes.

Ainsi, s’il y a un renouveau religieux, si la religion n’est pas morte totalement, n’est-ce pas grâce aux grands-parents qui ont pu parler de leur foi à leurs petits-enfants ?

Et nous, le faisons-nous ?

2° le symbole de l’huile

C’est aussi l’onction avec l’huile.

Ce symbole signifie : l’Esprit-Saint qui vient pénétrer toute notre vie : pour la remplir de Jésus-Christ.

L’esprit qui vient nous donner la force dont nous avons besoin.

C’est toujours l’Esprit-Saint qui nous donne ce contact avec le Christ.

Les onctions sur les yeux, les oreilles, les mains, les lèvres, les pieds sont supprimées.

Elles sont remplacées par une onction sur le front, et une autre à l’intérieur de chaque main ouverte.

Le célébrant nous appelle par notre nom et prononce solennellement cette formule :

« Par cette onction sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit-Saint,

— Amen.
— Ainsi, vous ayant libéré de vos péchés, qu’il vous sauve et vous relève.
— Amen. »

Le front, les mains ouvertes, c’est tout l’Homme : la pensée, l’action…

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Magdeleine Lepercq.

Juin 1981.

  In La gazette de l'île Barbe n° 57

été 2004

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