Amélie Ozanam-Soulacroix

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[29 et 30 janvier 2004.] Êtes-vous apparentés avec les Jaillard de Lyon, ayant une maison à l’île Barbe au xixe siècle, qui sont nos lointains cousins et auraient peut-être des archives qui m’intéressent ?…

Je suis un peu débordée jusqu’en décembre 2004, mais sachez que j’ai des lettres des Jaillard et des lettres faisant allusion aux Jaillard.

De votre côté, si vous en avez faisant allusion à Frédéric, Amélie ou Marie Ozanam, et toute la galaxie Laporte, Serre, etc., elles m’intéressent. Et surtout des lettres d’Amélie, car je compte (après décembre 2004) commencer enfin à rédiger une bio[graphie] d’Amélie.

À bientôt, peut-être dans un an !!!

Raphaëlle CHEVALIER-MONTARIOL

R.chevalier-montariol@wanadoo.fr.

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Ce jeudi 17 juin [2004].

Un ami, Jean Gorron, épluche les journaux du diocèse de Lyon trouvés dans un grenier de l’église Saint-Paul ; il me fait passer cet article qui relate les funérailles de Mme Frédéric Ozanam.

Bernadette GROS

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Madame Frédéric Ozanam

Samedi ont été célébrées, dans la petite église d’Écully, les funérailles de Mme Frédéric Ozanam, que Dieu a rappelée à lui le 26 septembre, après une courte maladie. Cette mort sera douloureusement ressentie à Lyon, où le nom d’Ozanam est resté si populaire, et par tous ceux qui s’occupent d’œuvres de charité.

Fille d’un recteur de l’académie de Lyon qui a laissé un souvenir respecté, Mlle Soulacroix avait épousé, en 1841, notre compatriote Ozanam. Ozanam avait alors 28 ans. Il était déjà presque célèbre, et, après des débuts brillants dans l’enseignement commercial, des succès plus éclatants encore lui avaient ouvert les portes de la faculté des lettres de Paris par une élévation prématurée sans précédent.

Au-dessus de cette renommée, la création des conférences de Saint-Vincent-de-Paul, conçue modestement et sans bruit pendant qu’il était simple étudiant en droit, devait lui assurer une gloire encore plus durable. Pendant les douze années que dura cette union, Mme Ozanam fut pour son mari un soutien, un encouragement, un appui précieux dans sa mission de haut enseignement chrétien. Restée veuve à 32 ans, en 1853, elle continua dignement les mêmes traditions de charité. On la trouve, dès les débuts, dans l’Œuvre des faubourgs ; en 1849, elle organisa la première souscription pour le Denier de Saint-Pierre ; plus tard, elle secondera le cardinal Lavigerie dans toutes ses fondations ; enfin, pendant près de trente ans, elle se dévouera à l’Œuvre du Bon-Pasteur.

Mme Ozanam s’est éteinte doucement à Écully, entourée de sa fille, de son gendre et [de] son petit-fils, avec lesquels elle vivait dans la plus étroite union. Elle laisse à tous ceux qui l’ont approchée le souvenir d’une bonté séduisante qui gagnait tous les cœurs, en même temps que le grand exemple d’une vie saintement féconde.

A. R.

In la Semaine religieuse du diocèse de Lyon, 5 octobre 1894.

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  In La gazette de l'île Barbe n° 57

été 2004

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