Charles Goybet (« la famille Goybet », supplément au n° 39, 12,23) était cousin germain de Jules Goybet, grand-père dHenri Jaillard, Lison [Louise] de Raucourt et Magdeleine Lepercq.
Goybet (Charles, Louis), général de brigade de
cavalerie, grand officier de la Légion
dhonneur.
Désigné comme aide de
camp du général de division comte Trotti, à
Chambéry, il obtint de son chef de laccompagner en
Crimée (campagne de 1855 et 1856) et combattit en brave
à Tchernaïa (1855). Capitaine le 16 novembre 1856, il fit
la guerre de 1859 dans les chevau-légers dAoste et assista
aux combats mémorables de Palestro et de San Martino. Sa
conduite lui valut dêtre nommé major dans un
régiment nouveau, Florence-cavalerie. Après lannexion de la Savoie
à la France (1860), le major Goybet opta pour la France et
passa de larmée sarde au service de son nouveau pays en
retrouvant le 20 mai 1860 son grade de chef descadrons dans la
cavalerie impériale, au 4e
dragons de Lyon. Le 13 août 1863, cet officier supérieur
reçut la croix de chevalier de la Légion dhonneur, et
le 13 août 1868, étant en garnison à
Lunéville, les épaulettes de lieutenant-colonel
à son régiment du 4e
dragons. Il se trouvait à Lille au moment
de la déclaration de guerre à la Prusse, le 15 juillet
1870. Il en partit pour se rendre à la 2e
brigade de la division de cavalerie du 3e corps
(Bazaine puis Decaen), et fut un des premiers à la
frontière. Il combattit le 14 août à Borny,
où son général de division fut blessé, le
16 à Gravelotte, le 18 à Saint-Privat. Il contribua
à la défense de Metz et fut envoyé prisonnier en
Allemagne, ayant reçu le 19 octobre, quelques jours avant la
capitulation de la ville, la croix dofficier de la Légion
dhonneur. À son retour dAllemagne, M.
Goybet rentra à son régiment à larmée de
Versailles. Promu colonel du 20e
dragons le 3 février 1872, il prit à Provins le
commandement de son nouveau régiment, quil mena ensuite
à Clermont-Ferrand et à Limoges à la
12e brigade. Promu général de brigade
le 5 juin 1877, il reçut à Épinal le
commandement de la 1re
brigade de chasseurs à cheval, et ensuite, fit partie à
Fontainebleau de la 5e
division de cavalerie. Promu commandeur de la Légion
dhonneur le 7 juillet 1884, puis élevé à la
dignité de grand officier de la Légion dhonneur,
divisionnaire en 1887, le général Goybet fut
placé dans le cadre de réserve le 3 décembre
1890, après quarante-six ans de services, quatre campagnes et
une citation. Il est mort en 1910. Il était officier de
lInstruction publique. Daprès
Théophile
Lamathière, Hugues de Rostaing (1856)
était cousin issu de germains dÉlisabeth Goybet,
mère de Charles Goybet et grand-mère de Marguerite
Putz. Sans postérité, il fut le dernier baron de
Rostaing. Lyon, le 2 mars
1910. Mes chers Cousins, Je viens dapprendre avec peine la
triste nouvelle qui vient de vous frapper tous. Notre parent, bien
que je naie pas eu le plaisir de le connaître, le
général Goybet, votre oncle, sest éteint ces
jours-ci à un âge fort avancé, après une
carrière brillante. Notre parenté avec lui, votre
père et ses autres frères remonte un petit peu loin.
Son arrière grand-mère était une Rostaing, sur
de mon grand-père paternel (baron de Rostaing). Par
conséquent, nous étions, lui, votre père et ses
frères Pierre et Laurent, que jai connus à Paris,
cousins issus de germains [sic]. Donc la parenté est assez
rapprochée. Vous trois, vous êtes donc mes
seuls parents et cousins qui me restent du côté des
Goybet. Je serais heureux de vous
connaître tous, et jespère que dici quelques mois, une
occasion se présentera pour nous voir et faire plus ample
connaissance. Jai connu aussi à Lyon notre parent Jules
Goybet, lancien directeur de la Martinière. Je vous adresse donc, mes chers
Cousins, mes vives condoléances à loccasion du triste
décès de notre cousin, le général Goybet,
et je vous prie de vouloir bien agréer tous lassurance de ma
vive et sincère affection et de toute ma sympathie.
Votre vieux cousin : Cité par
Geneviève La
Batie, in Histoire de
notre famille, p. 62.
in La gazette de l'île Barbe n° 66, automne 2006
Le Panthéon de la
Légion dhonneur, tome
VIII,
et Alfred
Anthonioz,
Généraux
savoyards, Genève,
1912.
Hugues de
Rostaing.